Interview exclusive | Gergely Zambo, Future Leaders 2026

Gergely Zámbó est cofondateur et directeur général de Respray, une startup cleantech hongroise. Avec son associé, Andor Réti, il a créé les premières stations de recharge en magasin pour produits en spray.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire carrière dans le secteur de l’emballage ?

Gergely Zámbó – Tout est parti d’une frustration. Avec Andor, nous avons constaté que chaque déodorant finissait à la poubelle. En Hongrie, ces aérosols ne peuvent pas être correctement recyclés à cause de la pression résiduelle. Aucune entreprise n’avait réussi à permettre la recharge sûre en magasin, nous avons donc décidé de développer cette solution nous-mêmes.

Pour moi, l’emballage est l’endroit où la durabilité devient concrète, là où l’innovation rencontre le quotidien des consommateurs. C’est cette mission qui nous a inspirés à créer Respray.

Quel est l’un des plus grands défis que vous avez rencontrés en tant que jeune leader dans cette industrie ?

Gergely Zámbó – Convaincre des acteurs établis qu’un jeune de 20 ans avec un prototype peut changer un marché. Pour des raisons de sécurité et de réglementation, le secteur avance prudemment et l’innovation naît souvent en périphérie. Gagner en crédibilité a demandé patience, données et résultats concrets. Une fois que les distributeurs et les marques ont vu que la recharge fonctionnait, les portes se sont ouvertes, même si les progrès restent lents.

Transformer des chaînes d’approvisionnement anciennes prend du temps. L’essentiel est de trouver les bonnes personnes. Certaines sont enthousiastes, d’autres non.

S’il y avait une idée reçue sur l’emballage que vous pouviez changer, laquelle serait-ce ?

Gergely Zámbó – Beaucoup pensent que le recyclage suffit pour résoudre notre problème de déchets. Il est indispensable, mais il ne suffit pas : il faut réutiliser davantage et jeter moins. Un système rechargeable n’économise pas seulement des matériaux, il transforme le cycle de vie de l’emballage. Une fois que les marques et les consommateurs font cette transition, la durabilité cesse d’être un compromis.

Une autre idée reçue est que la réutilisation ne peut pas être déployée à grande échelle. C’est faux : le comportement des consommateurs a un impact immense. Avec les bons ajustements et l’implication des parties prenantes, un vrai changement est possible.

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